Porta San Giovanni

Construite à la demande du pape Grégoire XIII et inaugurée en 1574, la Porta San Giovanni est l'une des portes des murs d'Aurélien qui gardent encore le centre historique de Rome.

Son nom provient clairement du fait qu'il est situé près de la basilique de San Giovanni in Laterano, la cathédrale de Rome.

La porte consiste en une seule grande ouverture en arc en travertin, construite peut-être par Giacomo Della Porta ou, plus probablement, par Giacomo Del Duca, collaborateur de Michel-Ange pour la construction de Porta Pia, entre 1561 et 1565.

Le nom de l'auteur reste incertain, car les chroniques de l'époque parlent d'un architecte célèbre nommé Giacomo. La tradition romaine populaire attribue cependant l'œuvre à Della Porta avec certitude, et le fait même mourir près de la porte "construite par lui", d'une maladie causée par une indigestion de melons et de melons d’eau, après une sortie aux Castelli Romani.

La Porta San Giovanni, qui donnait accès à la Via Campana - qui menait à la campagne - l'actuelle Via Appia Nuova, a été construite pour remplacer la Porta Asinaria, construite entre 270 et 273 par l'empereur Aurélien, qui était désormais insuffisante, se trouvait sous le niveau de la rue et était donc devenue difficile à franchir pour les véhicules.

La porte, très simple et dépourvue de bastions, de tours ou de créneaux, ressemble davantage à une porte majestueuse d'une grande villa aristocratique qu'à une structure de défense et de fortification militaire. Elle est décorée d'une pierre de taille marquée et d'un seul ornement représentant un grand visage barbu, au-dessus duquel a été placée la plaque commémorant sa construction, qui se lit : “GREGORIVS XIII PONT. MAX PVBLICAE VTILITATI ET VRBIS ORNAMENTO VIAM CAMPANAM CONSTRAVIT PORTAM EXSTRVXIT ANNO MDLXXIIII PONT. III”

Les arcs latéraux ont été ouverts au début du XXe siècle pour des raisons de circulation. A cette époque-là, à la place des grands immeubles résidentiels et de la large Via Appia Nuova, on pouvait admirer un paysage rural avec de vastes prairies, des fermes, des vignobles et des pergolas de tavernes, où les Romains aimaient se rendre pour leurs excursions "hors de la ville".