Il y a toujours eu un lien très étroit entre l’homme et le fleuve. Les civilisations fleurissent le long des cours d’eau, les villes naissent et s’agrandissent comme aussi les commerces nourrissant les populations.
L’un des exemples les plus emblématiques de ce lien est celui qui existe entre la ville de Rome et son fleuve: le Tibre.
D’après la légende, l’histoire de Rome commence ici, au moment où le panier dans lequel Romulus et Rémus ont été déposés, s’échoue sur la berge: le fleuve embrasse les deux jumeaux et il les protège jusqu’à l’arrivée de la Louve, le symbole de Rome, qui les sauve et les allaite, les soustrayant ainsi à la mort. En 753 av. J.-C., Romulus fonde Rome.
C’est grâce au Tibre, en outre, que Rome se transforme d’une petite agglomération rurale à la puissante ville de l’époque impériale et à la grande métropole qui attire chaque année des millions de touristes, fascinés par la vue suggestive de la Capitale et des monuments qui se reflètent dans les eaux du Fleuve. Ce dernier coule en effet à deux pas de plusieurs lieux symboliques de la ville comme par exemple la piazza Navona, le Panthéon, le Vatican, le Château Saint-Ange, le Forum Boarium, la piazza del Popolo, le Cirque Maxime, le Colisée et la via dei Fori Imperiali.
Le Tibre côtoie le Trastevere et le Testaccio, il s’agit de deux quartiers idéaux pour se promener dans les ruelles de la Ville ancienne, ou pour passer une soirée agréable sous le signe de la bonne cuisine et de la bonne musique.
Le fleuve s’étend jusqu’à Ostia Antica et jusqu’à Ostia Lido, où il se jette dans la Mer Tyrrhénienne.
L’Île Tibérine, qui est la seule île urbaine du Tibre, abrite l’hôpital Fatebenefratelli, l’un des hôpitaux les plus anciens de la Capitale, construit en 1585 sur ordre du pape Grégoire XIII. C’est ici qu’ont été introduites des innovations sanitaires révolutionnaires, comme par exemple la répartition des malades selon leur pathologie dans des services hospitaliers spécialisés. L’île Tibérine mesure environ 300 mètres de long et 90 mètres de large, depuis le Ier siècle av. J.C. elle a la forme d’un navire et elle est reliée à la terre ferme par le Pont Cestius, datant de 46 av. J.-C. et par le Pont Fabricius, édifié en 62 av. J.-C.
En effet, les ponts aussi représentent une attraction touristique de la ville; certains d’entre eux datent carrément de l’époque romaine et ils sont encore praticables après des milliers d’années. Outre le Pont Cestius et le Pont Fabricius, que nous venons de mentionner, nous vous suggérons aussi le Pont Saint-Ange et le Pont Milvius. Le premier, anciennement appelé Pons Ælius, a été construit en 134 par l’empereur Hadrien et il a été orné, plus tard, des anges du Bernin qui semblent nous ouvrir la voie vers l’imposant Château Saint-Ange, duquel on peut jouir d’une vue privilégiée sur la Basilique Saint- Pierre. Le deuxième, également connu sous le nom de Ponte Mollo (pont mou), a été édifié au Ier siècle av. J.-C. et il est aujourd’hui l’un des lieux de rencontre privilégiés des jeunes Romains pendant le soir.
Les eaux placides du Tibre traversent la ville et elles sont bridées par les hauts muraglioni qui ont été construits à la fin du XIXe siècle pour protéger Rome contre les inondations.
Les tronçons du Tibre, dont beaucoup sont navigables, offrent des vues uniques et des itinéraires insolites: l’histoire, la nature et le romantisme se confondent le long des berges d’une rare beauté.
Les excursions en bateau sont l’occasion pour visiter la ville d’un point de vue différent et original. En partant du Pont Saint-Ange ou du Pont Marconi on peut rejoindre le Vatican, pour jouir d’une vue inédite de la Basilique Saint Pierre, les fouilles d’ Ostia Antica, le Port de Trajan et l’embouchure du Tibre à Fiumicino, afin d’admirer la biodiversité floristique et faunique comme aussi un patrimoine archéologique incomparable.
Finalement, le Lungotevere est une longue piste cyclable qui vous permet de traverser toute la ville en dessous du niveau de la chaussée, évitant ainsi le trafic et les carrefours, et de rejoindre aisément les complexes sportifs du Foro Italico ou les parcs urbains comme par exemple la Villa Doria Pamphilj, la Villa Ada Savoia, la Villa Borghèse, le Biscotto di Caracalla (un parcours dont la forme rappelle celle d’un biscuit), où vous pouvez compléter votre entraînement ou, plus simplement, vous accorder quelques heures de détente complète à l’écart du chaos de la ville.