Piazza Colonna

Place Colonna, centre des affaires  et de la vie politique de la ville, est entourée de célèbres palais parmi lesquels vous pouvez admirer : le Palais Chigi (à droite, si vous tournez le dos à la colonnade) qui est, depuis 1961, le siège de la Présidence du Conseil des Ministres ; le Palais Ferrajoli, à gauche, qui était anciennement appelé Del Bufalo, Aldobrandini et Niccolini. À droite de ce dernier, se trouve la petite Église San Bartolomeo ai Bergamaschi, aussi dite Santa Maria della Pietà, érigée en 1561 comme chapelle attenante à un hôpital dont le nom était Ospedale dei Pazzi ; le Palais Wedekind, devant vous, est orné de 16 splendides colonnes ioniques provenant de Véies. Derrière vous se dresse le palais de la Galleria Colonna, aujourd’hui connue sous le nom de Galleria Alberto Sordi.

Au centre de la place vous trouvez la Fontaine de Giacomo della Porta et la Colonne de Marc Aurèle (176-192 après J.C.). Elle mesure environ 30 mètres de hauteur et repose sur une base d’environ 12 mètres qui était anciennement décorée de bas-reliefs; ces derniers ont été perdus lors des travaux de restauration datant de 1589.
C’est à cette occasion que la statue de bronze de Marc Aurèle, au sommet de la colonne, fut remplacée par celle de Saint Paul. À l’intérieur on trouve un escalier en colimaçon qui est éclairé par de petites fentes. La colonne, conçue sur le modèle de la Colonne Trajane (Colonna Traiana), relate les guerres de Marc Aurèle contre les Germains (172-173 après J.C.) et les Sarmates (174-175 après J.C.).

Le récit commence, comme celui de la Colonne Trajane, avec le franchissement du Danube sur un pont de bateaux; ensuite on trouve des scènes de marches, de  constructions de camps militaires, de batailles, de sièges, de discours aux troupes. L’empereur est représenté presque toujours de face afin d’en souligner la majesté. Les reliefs de la Colonne de Marc Aurèle, bien visibles, même d’en bas, grâce à de vifs effets de clair-obscur, sont peut-être moins raffinés que ceux de la Colonne Trajane mais ils sont sans doute plus expressifs.