La Domus Transitoria, le premier palais royal de Néron sur le Palatin, par sa valeur et la richesse des matériaux employés, occupe une place de première importance dans l’histoire artistique de Rome dans l’antiquité.
Située dans la partie centrale du mont, sous la Domus Flavia de l’époque de Domitien, elle permettait de "transiter" du mont Palatin à l’Esquilin, et elle fut suivie, après l’incendie de 64 après J.-C., par la Domus Aurea, dont elle constitue une anticipation directe pour son architecture et pour la splendeur des peintures, des stucs et des marbres qui décoraient les salles.
Du complexe monumental sont encore reconnaissables certaines des pièces suggestives, parmi lesquelles un espace initialement occupé par un riche nymphée avec des jeux d’eau conçu comme un grand frons scaene théâtral. Sur la chaire se suivent de petites niches ornées de colonnes en marbre polychrome, d’où jaillissait l’eau il y a deux mille ans, en synchronie avec la cascade du nymphée. En face se trouve le Triclinium, destiné au repos et aux loisirs de l’empereur, entouré de colonnes de porphyre et de piliers en marbres multicolores, surmontés aujourd’hui par les fondations de la Domus Aurea.
Deux pièces décorées avec d'inestimables peintures murales, des stucs et des sols en marbre sont également visibles, en partie conservées dans le Musée Palatin à côté, où sont exposées quelques fresques provenant d’une salle couverte par voûtes en berceau, deux grandes frises et des panneau, attribuables à Famulus ou Fabullus, le peintre de la Domus Aurea cité par Pline.
Découverts au XVIIIͤ siècle par les Farnèse et par erreur identifiés comme les Bains de Livia, étudiés ensuite avec des critères scientifiques et sous la direction de Giacomo Boni au début du XXͤ siècle, ces pièces ont fait l’objet ces dernières années d’un long travail de restauration et de sécurisation.
A côté des décorations picturales, se distinguent, ornés de motifs végétaux et géométriques, les marbres colorés des revêtements du sol et des murs , dans les quatre espèces préférées de l’empereur Néron: le porphyre rouge, le porphyre vert grec, le jaune ancien et le pavonazzetto originaires de tout le bassin méditerranéen (Grèce, Égypte, Asie Mineure).
Le niveau de perfection atteint son comble dans le sol de la grande salle à trois nefs sous la Casina Farnese: peut-être l’exemplaire le plus raffiné parmi les sectilia pavimenta restitués de l’antiquité romaine, certainement encore de l’âge névronien. Le sol est en partie couvert d’une fontaine ovale relative au grand triclinium du palais impérial construit par Domitien, connu sous le nom de Coenatio lovis: un excellent exemple de la stratification typique de la façon de construire des Romains antiques.
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