
Située sur la piazza Capranica, au cœur du Rione Colonna, l'église de Santa Maria in Aquiro a des origines anciennes, remontant peut-être au Ve siècle.
L'origine du nom « Aquiro » est incertaine : selon la théorie la plus crédible pour les historiens, il proviendrait d'une altération probable de « A Cyro », nom d'un personnage historique associé à l'église, tandis que d'autres hypothèses le relient à « Equirria », ancienne fête romaine dédiée au dieu Mars, ou à « Aqua », en raison de la présence à proximité d'une section de l'aqueduc Vergine.
Au fil du temps, elle fut l'objet de nombreuses reconstructions et restaurations : mentionnée dans le Liber Pontificalis du pape Grégoire III, elle fut agrandie au VIIIe siècle à la demande du pape lui-même « in qua antea diaconia et parvum oratorium fuit » (« où se trouvaient auparavant une diaconie et un petit oratoire »). En 1540, l'église, connue aussi sous le nom « degli orfanelli » (des orphelins), fut confiée à la Confrérie des Orphelins, approuvée par motu proprio par le pape Paul III la même année. Cette institution caritative s'occupait des enfants restés sans famille après le sac de Rome.
À la fin du XVIe siècle, le cardinal Antonio Maria Salviati chargea l'architecte Francesco Capriani da Volterra de la reconstruction de l'église ; les travaux, interrompus à la mort de l'architecte, furent repris en 1601 par Carlo Maderno et Filippo Breccioli, qui s'occupa également de l'agrandissement de l'orphelinat afin de créer une aile destinée au nouveau collège qui garantirait une éducation aux orphelins les plus méritants. La partie supérieure de la façade de l'édifice sacré, partiellement achevée par Maderno et Breccioli, fut terminée en 1744 par Pietro Camporese il Vecchio. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, sous le pontificat de Pio IX, l'église fut l'objet d'importants travaux de restauration confiés à Gaetano Morichini et, pour l'intérieur, au peintre Cesare Mariani.
La façade à deux ordres, flanquée de deux clochers avec de petits dômes, se distingue par ses trois portails surmontés de tympans — en forme triangulaire pour celui du centre et semi-circulaire pour les deux latéraux – dans la partie inférieure. Dans la partie supérieure, une grande fenêtre est couronnée d'un tympan triangulaire avec deux anges soutenant un blason et, au sommet, une croix au centre de deux vases flamboyants.
L'intérieur, à trois nefs séparées par huit piliers, comporte trois chapelles de chaque côté et est richement décoré de stucs, de peintures et de fresques. Parmi les œuvres, on peut admirer des peintures de l'école romaine, de Francesco Nappi, Carlo Saraceni, Maestro Jacopo, Anonimo Caravaggesco, Gherardo delle Notti (Gherard van Honthorst) et Giovan Battista Speranza. Le maître-autel abrite la splendide Vierge à l'Enfant et saint Étienne du XIVe siècle de l'école de Cavallini, provenant, comme les pierres tombales du vestibule, de l'église disparue de Santo Stefano del Trullo.
Photo Redazione Turismo Roma
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